Raclette vs fondue ?
Un duel gourmand
Raclette vs fondue ? Au cœur des Alpes, l’expérience montagnarde atteint son apogée le soir, dans les refuges, avec des délices tels que la raclette et la fondue au fromage. Au Québec, la relation avec ces mets chaleureux et conviviaux s’est progressivement renforcée au fil des ans, notamment grâce à une approche plus accessible. Au cours de ses 40 ans, 1001 Fondues a joué un rôle clef en ancrant ces repas réconfortants dans les traditions gourmandes locales.
Si la fondue au fromage, plus ancienne, et la raclette, plus récente, réchauffent traditionnellement nos hivers, elles s’invitent désormais toute l’année, apportant une touche de réconfort bienvenue à notre quotidien trépidant. La ressemblance frappante entre les arômes de fromages à la fois puants et délectables de ces délices authentiques a éveillé l’intérêt de 1001 fondues, suscitant ainsi le désir d’une comparaison conviviale. Raclette ou fondue ? C’est la question existentielle qui anime nos réflexions aujourd’hui.
Fondue et raclette dans la culture populaire
Tout Québécois ayant grandi dans les années 70 ou 80 est bien familier avec la tradition de la fondue au fromage. Le concept est largement connu, accompagné d’innombrables clichés. Les caquelons à fondue régnaient en maîtres en tant que cadeau de mariage ultime de cette époque. Pour des milliers de baby-boomers et de membres de la génération X, l’expression populaire « on mange de la fondue » évoque immanquablement la publicité télévisée culte de Swiss Knight, imprégnée d’un penchant ultra-kitsch. Qui pourrait oublier la parodie hilarante qu’en avaient faite Rock et Belles Oreilles avec la famille Slomeau ?
Et si par hasard vous avez manqué ces décennies où les repas communautaires impliquaient de tremper du pain dans un « pot » commun de fromage fondu, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil dans le sous-sol de vos parents ; il est fort probable qu’un vieux caquelon à fondue y soit soigneusement caché ! Ici comme ailleurs, les époques évoluent et les traditions suivent le même cours, tandis qu’un souffle de « renouveau » fromager émerge. Plus que jamais, le refrain persiste : « on mange de la fondue ! »
En revanche, la raclette, un autre plat alpin traditionnel et convivial, créé dans les régions du Valais et de la Haute-Savoie en Suisse et en France, restait relativement méconnue de ce côté-ci de l’Atlantique jusqu’au début du XXIe siècle. La raclette, désignant à la fois un fromage suisse (ou savoyard) et le plat qui en porte le nom, incarne bien plus que du simple fromage fondu, transcendant l’essence même de ce mets réconfortant. Pourtant, c’est la fondue qui a d’abord conquis l’Amérique du Nord, reléguant la raclette au second plan, bien que cette dernière offre une expérience tout aussi riche et conviviale.
Il n’en demeure pas moins que la raclette gagne du terrain, figurant dans le top 10 des plats préférés des Français depuis des décennies, et ce phénomène s’observe au-delà du Québec. Selon un sondage Sociovision pour TF1, la raclette est le plat préféré des Français — n’en déplaise aux membres de « team fondue » —, et elle séduit particulièrement les jeunes générations. On peut donc imaginer que voir un plat d’origine « montagnarde » surpasser le « raffiné » bœuf bourguignon peut représenter un léger affront à l’amour-propre du peuple français ! Alors qui sait, avec son charme irrésistible, la raclette pourrait bien conquérir les palais gourmands des Québécois et s’élever au sommet de notre scène culinaire réconfortante !
Appareils de raclette à la québécoise
Au Québec, la préparation d’un repas de raclette, tout comme celle de la fondue, est remarquablement simple. Avec les appareils à raclette en version québécoise, il suffit de placer la plaque de cuisson et ses petits poêlons au centre de la table, où le fromage fond délicieusement sur les accompagnements choisis. De nombreux modèles électriques sont désormais disponibles sur le marché, remplaçant le traditionnel appareil de raclette et permettant ainsi de griller facilement les accompagnements tout en faisant fondre le fromage.
Du point de vue québécois, les recettes classiques de raclette peuvent parfois sembler un brin monotone, les puristes européens se limitant aux pommes de terre, cornichons et oignons marinés comme accompagnements. C’est là qu’intervient la créativité : une variété de charcuteries fines, légumes, terrines, poissons, fruits de mer, et nachos, peuvent s’harmoniser tout aussi bien avec la raclette qu’avec la fondue, apportant une touche d’originalité et de saveurs nouvelles.
La bataille des calories
Plongeons dans le débat épineux des calories : en théorie (si on s’en tient aux accompagnements traditionnels), la fondue se révèle moins calorique que la raclette, avec 800 calories pour une portion de 200 g (sans compter le pain, qui ajoute en moyenne 265 calories par tranche de 100 g). En revanche, une portion complète de raclette, incluant 200 g de fromage, de la charcuterie et une pomme de terre atteint facilement 1000 calories. Bien que notre amour pour la charcuterie soit indéniable, cette fois-ci, elle fait pencher la balance du côté des calories. Point pour la fondue !
Le match de la convivialité
Le match de la convivialité, lui, est plutôt équilibré. Ces deux expériences gourmandes se vivent en groupe autour d’une table, où chaque convive se sert à l’aide de petits poêlons ou de longues fourchettes, renforçant ainsi l’esprit de partage et de convivialité.
Une conclusion non partisane
Selon 1001 Fondues, experte en bonheur facile, le match est serré ; la fondue au fromage demeure irremplaçable, mais la raclette, avec son aspect modulable et ludique, mérite sans aucun doute le détour. Et vous, qu’en pensez-vous ? Raclette ou fondue ?